COUP DE FOUDRE A CUBA
Tout commence par un drame…
A des milliers de kilomètres de chez nous, perdue dans cette île dont je ne connais pas la langue, sous un soleil de plombs, je cherche mon chemin pour rejoindre le championnat canin qui a lieu à côté de l’hôtel… Des militaires un peu nerveux surgissent brusquement, provoquant une certaine confusion et avant d’avoir eu le temps de réaliser ce qui se passe, je suis projetée sur la nationale qui borde les lieux…un hurlement de pneux, les hurlements de la foule… me voici projeté sur le bas côté, indemne… Mais mon chien, lui est mort sur le coup. Hébétée, je n’arrive pas à réaliser… Rwanda, mon lion noir, dort pour toujours dans mes bras…
Au stade, l’annonce du drame crée un courant de solidarité incroyable de ces cynophiles cubains envers l’étrangère qui était venue si heureuse faire leur connaissance… De tout le reste du séjour, je ne serai pas seule une minute, prise en charge par les éleveurs de schnauzers, mais aussi de bichons de cuba…. Et c’est la merveilleuse découverte d’un peuple chaleureux, doté d’une inaltérable bonne humeur et d’un humour étonnant ….l’occasion unique également de découvrir l’envers du décor officiel…. Et la réalité concernant la fameuse race soit disant disparue du bichon havanais originaire de Cuba…
Ce petit chien splendide, aux couleurs étonnantes, me prend directement le cœur…Séduite par sa personnalité tout autant que ses aptitudes, je rentre donc en France avec la promesse de la Présidente de recevoir bientôt une superbe havanaise ….
Tout comme en son temps pour le schnauzer, je consacre alors les mois qui suivent à me documenter sur la race…Côté français, très peu d’élevages, et un seul possédant une vraie compétence des lignées, mais loin de chez moi dans le Sud… La version officielle toujours en cours est que le havanais de Cuba n’existe plus, que seul le havanais de couleur fauve est un vrai havanais, et …. autres sornettes d’un autre âge …. Ma décision est prise…la qualité de mon élevage de schnauzers est désormais reconnue aux quatre coins du monde… J’ai enfin la possibilité de consacrer suffisamment de temps à une deuxième race. C’est donc le bichon havanais sur lequel je vais porter tous mes efforts…